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Un vaccin contre le cancer: mieux vaut prévenir que guérir

Un vaccin contre le cancer: mieux vaut prévenir que guérir

Pendant longtemps, on a pensé que les cancers étaient dus à des virus. 

Dans la très grande majorité des cancers, cette hypothèse a finalement été abandonnée, sauf pour le virus HPV (Human Papilloma Virus) qui a bien été démontré comme étant à l’origine de cancers du col utérin, du canal anal (situé entre l’anus et le rectum), de l’oropharynx (région de l’amygdale) entre autres, et cette découverte à de très importantes conséquences grâce à la vaccination anti HPV. 

(Nous n’évoquerons pas ici le problème du cancer du foie)

6 points clés qu’il faut connaître :

  1. Dès les premiers rapports sexuels, le risque de transmission du virus existe : elle résulte d’un simple contact avec la peau ou les muqueuses (s’accompagnant d’une pénétration ou pas). 

Selon une étude publiée en 2023 dans The Lancet Global Health : « Près d’un homme sur trois dans le monde est infecté par l’HPV », en étant persuadé qu’il est en parfaite santé, puisqu’il n’a aucun trouble en rapport avec cette infection.

  1. Et pourtant, cette infection peut favoriser chez un « porteur sain » un cancer du col utérin, de l’oropharynx, du canal anal, plus rarement de l’anus, de la vulve ou du pénis (A noter que ces cancers peuvent survenir aussi en l’absence d’infection virale à HPV).

En France 6 300 cas de nouveaux cancers par an sont causés par l’HPV.

  1. La vaccination contre l’HPV est disponible depuis 2006. Elle a fait la preuve de son efficacité dans la prévention des lésions pré cancéreuses comme dans celle des cancers.

En Suède ou en Australie (vaccination recommandée depuis 2007) cela a permis une diminution de 75 à 80% des lésions précancéreuses et l’éradication du cancer du col utérin est espérée dans une quinzaine d’années.

  1. Cette vaccination n’est pas dangereuse : depuis leur mise à disposition, 300 millions de doses ont été administrées dans le monde dont 6 millions en France, plus de 100 millions d’enfants ont été vaccinés dans près de 80 pays.

L’Agence Nationale du Médicament, l’Assurance maladie (en 2015) et plus récemment l’OMS ont publié l’absence de conséquence sérieuse de la vaccination contre l’HPV.

  1. Vient d’être communiquée au congrès de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology) les résultats d’une étude comparant une cohorte de 760 540 hommes et de 945 999 femmes vaccinés contre l’HPV, suivis plus de 5 ans, à une cohorte de la même ampleur mais de personnes non vaccinées. Chez les hommes, il est observé une baisse de 54% de tous les cancers liés à l’HPV; chez les femmes, les résultats vont dans le même sens avec également une réduction de 54% des cancers du col utérin.
  1. Les recommandations :

Cette infection à HPV nous concerne tous, elle génère un nombre important de cancers. La vaccination est efficace pour prévenir les lésion pré cancéreuses et les cancers liés à l’HPV. Elle n’entraîne pas de complication sérieuse. 

Alors OUI : mieux vaut prévenir que guérir, nous sommes responsables de nos enfants, bien sûr ils ne sont pas en âge de décider de se faire vacciner ou non, alors par pitié montrons nous intelligents : vaccinons-les, cela leur sauvera peut- être la vie.